Bienvenue Actes notariés Brunel
AD 34 Justice de Paix de Lodève, le 11 août 1825
Conseil de famille qui autorise Marguerite BRUNEL (sosa 47)
à contracter mariage avec Antoine DELMON (sosa 46)
Ce jourd'hui onzième août mil huit cent vingt cinq, deux heures après midi, pardevant nous Joseph Bernard Gabriel Eugène Caylar avocat juge de paix de la ville et canton de Lodève dans une des salles de notre maison d'habitation lieu ordinaire de nos diners audit Lodève, assisté du sieur Jean François Cavagnier notre greffier
a comparu Marguerite BRUNEL agée de vingt ans domiciliée présentement à la Roque de Nonenque fille mineure de Jean Brunel cultivateur et de Marguerite DELOUS quand vivaient domiciliés à Lodève, qui nous a dit quelle est dans l'intention de contracter mariage avec le nommé Antoine DESMON cultivateur domicilié à la Roque de Nonenque, que n'ayant ni ayeul ni ayeule pour lui accorder l'autorisation qui lui est nécessaire en pareille circonstance, et usant de la faculté qui lui est accordée par l'article 160 du code civil, elle a verbalement et sans citation convoqué un conseil de famille composé des six plus proches de ses parents, trois dans la ligne paternelle et trois dans la ligne maternelle et qui sont
ceux de la paternelle les sieurs Pierre Brunel son frère cultivateur, François Brunel son cousin issu de germain, cultivateur domiciliés à Lodève et Anfré Milhau cultivateur son oncle allié domicilié audit Lodève
et ceux de la ligne maternelle, les sieurs Pierre Bourgade fontanier domicilié à St Maurize (Beaulize) de l'hirondelle son oncle, Pierre Bessière tailleur d'habits domicilié à Lodève son cousin issu de germain et Barthélémy Aubert cultivateur domicilié à Lodève celui-ci ayant été appelé comme ami de ses père et mère en deffaut d'autres parents connus soit dans la commune de Lodève soit dans la distance voulue par la loi,
à l'effet par eux de vouloir bien l'autoriser à contracter mariage par elle projeté d'autant que ledit Desmon est reconnu par sa probité et sa bonne conduite, elle a requis acte de sa comparution, dire et requisition et a déclaré ne savoir signer de ce requise
ont aussi comparu les six parents ou amis susnommés et qualifiés de ladite Marguerite Brunel, lesquels après avoir pris connaissance du motif de leur convocation ont offert de se former avec nous et sous notre présidence en conseil de famille de cette dernière et délibérer aux fins requises,
ils ont demandé acte de leur comparution, dire et offre et a ledit Aubert signé, non les autres délibérants qui de ce requis ont déclaré ne savoir le faire. Barthélémy Aubert
Nous Juge de Paix avons donné acte à ladite Marguerite Brunel de sa comparution, dire et réquisition et aux dits Pierre Brunel, François Brunel, André Milhau, Pierre Bourgade, Pierre Bessière et Barthélémy Aubert de leur comparution, dire et offre, et y ayant égard et après que sur notre invitation ladite Marguerite Brunel a (illisible, sens de quitté) la salle, nous sommes formés en conseil de famille de cette dernière,
et le conseil ainsi constitué sous notre présidence, avons mis en délibération la question suivante: faut-il ou non autoriser ladite Marguerite Brunel à contracter mariage avec ledit Antoine Desmon? Chacun des membres du conseil de famille après une délibération a considéré que soit par la connaissance particulière qu'ils ont du susnommé Desmon soit d'après les renseignements qu'ils se sont procurés, que ce dernier jouit de l'estime publique a raison de ses bonnes (.) soit à raison de sa probité soit à raison de son assiduité à ses devoirs, que par suite ils sont d'avis d'autoriser ladite Marguerite Brunel à contracter mariage avec ledit Antoine Desmon
en conséquence le conseil de famille a autorisé et autorise à l'unanimité des suffrages ladite Marguerite Brunel à contracter mariage avec ledit Antoine Desmon .
A cet effet le conseil a nommé et nomme le sieur Pierre Bourgade l'un des membres du conseil de famille pour assister ladite Marguerite Brunel lors de son mariage seulement, et de passer et signer tous les actes qui seront nécessaires à cet effet, sans avoir besoin d'une plus ample autorisation.
De tout quoi nous avons dressé procès verbal que nous avons signé avec ledit Aubert et le greffier, non les autres délibérants qui de ce requis ont déclaré ne savoir le faire; après lecture approuvant la rature des quinzième, seizième et dix septième lignes de la seconde page.
Bart. Aubert, Cavagnier greffier, Caylar juge de paix
enregistré le 12 août 1825 folio 181 n°63, reçu deux francs vingt centimes