actes notariés

AD81 6E 23/69, M° PONS, Castres, Tarn

Le 22 novembre 1766, contrat de mariage entre

Barthélémy VIALA et Elisabeth SALVETAT (sosa 68, 69, G7)

Au nom de Dieu soit fait amen, sachent tous presens et avenir que l'an mil sept cent soixante six et le vingt deuxieme jour du mois de novembre après midy dans la ville et Sen(échauss)ée de Castres pardevant nous Nõre Royal et temoins, sur le mariage qui se traitte par parolle et promesse à futeur entre Barthelemy VIALA travailleur de terre demeurant à la metairie ditte de Campsoleil appartenant aux heritiers de feu Mr DUGRE située dans le Consulat de Burlats parroisse St Martial del Puech, fils de defunt Joseph VIALA en son vivant aussi travailleur de terre de ladite metairie et de Jeanne AZEMA mariés, assisté de lad AZEMA sa mere et de Joseph VIALA son frère d'une part, et Elisabeth SALVETAT fille de Jean SALVETAT travailleur de terre demeurant à la métairie ditte Laprade appartenant à Jean VAISSE mar(chan)d située dans le consulat et paroisse de Notre Dame de Lacrouzette et de Marguerite MIALHE mariés, ladite Elisabeth SALVETAT d'icy absente, mais ledit Jean SALVETAT son pere icy present faisant bon pour elle d'aultre part, ont été faits et accordés les pactes suivans

En premier lieu demeure convenu que (led) Barthelemy VIALA et lad Elisabeth SALVETAT se prendront et epouseront en vray et legitime mariage en face de la Ste eglise catholique apostolique et romaine, et le consommeront après la publication des bans et autres formalités de lad eglise observées, à la premiere requisition de l'une partie à l'autre sans nul refus à peine de tous depens domages et interets.

En second lieu, et pour supportation des charges du present mariage, led Jean SALVETAT pere de ladite Elisabeth SALVETAT future epouse lui donne et constitue en dot pour tous droits paternels et maternels la somme de trente livres, quatre linsuls toille commune de maison, quatre servietes, une nape, un cabinet deshabilloir de valeur de dix livres, deux brebis et une veste et jupe de raze, ayant ledit SALVETAT presentement et reellement payé la somme de trente livres audit Barthélémy VIALA futur epoux et par iceluy lad somme reçue comptée et retirée en cinq ecus de six livres pièce au vue de nous, nõre et temoins dont s'est contenté et declaré avoir reçu par avant ce contrat dud SALVETAT lesd linsuls, servietes, nape, cabinet, brebis, veste et jeupe, et tient quitte du tout led SALVETAT avec promesse de ne lui en faire plus demande;
de laquelle constitution led VIALA futur epoux jouira comme biens dotaux sa vie durant, suivant la coutume du present apis albigeois; et a reconnu et assigné sur tous ses biens presens et avenir ladite somme de trente livres, ensemble lesd dotalisses (...) qui sont de valeur de la somme de vingt cinq livres, ou environ, à ce non compris la valeur du cabinet deshabilloir, avec le droit d'augment de ladite somme de trente livres, revenant à moitié moins suivant lad coutume, au profit de lad SALVETAT future epouse, à laquelle led VIALA futur epoux donne en cas de predecès, toutes les robes, bagues et joyaux dont elle se trouvera nantie, pour en faire et disposer à ses volontés, et pour observer ce dessus lesd parties chacune comme les concerne, ont obligé et soumis à justice, tous leurs biens presens et à venir, et declaré que led VIALA futur epoux n'a aucuns biens quant à present.

Fait et passé dans notre étude, en presence du Sieur Jean Louis PONS praeñ (praticien) et Jean VIGUIER maitre cordonnier, demeurans aud Castres signés, parties de ce requises ont dit ne scavoir, et nous Paul OLLANDE Nõre

PONS,   Jean VIGUIER,   P. OLLANDE Nõre royal