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Lettre A Retour

• ab instestat: sans avoir fait de testament
• adjourner: ajourner, au sens juridique d'assigner en justice (Littré) (Lodève, testament 1559)
• afaneur, affaneur, affanage: journalier. L'affanure est le salaire de l'ouvrier agricole payé en nature. (Forez CM 1595)
• affiquet: menue parure de femmes. (Rouergue vers 1700)
• l'agensement ou augment de la dot (Rouergue)
• l'aguial: nord-est (Compoix de Languedoc)
• les aides de noces ou aydes de nopces: apport versé par l'épouse (sa famille) qui ne rentre pas dans la dot à proprement parler (restitution partielle seulement) destiné aux frais du mariage. (Forez Lyonnais, XVI°). L'aide prend la forme de provisions de céréales viande vin ... mais de peu de numéraire.
• une aiguière (trouvé écrit esguiere dans un testament de Bas (43) en 1688): petit récipient à eau.
• ains: mais.
• ais: selon le Littré c'est une planche. Un scieur d'ais, scieur de planches ou scieur de long. Un char d'aiz est un char de planches. Dans un partage à Job (63) 1662
• allivrement: selon Larousse, fixation du revenu net imposable dans l'établissement de la contribution foncière, après inscription (mise sur le livre) sur la matrice cadastrale et classification des parcelles. Voir, pour l'Ancien régime dans le Sud de la France, le mot compoix.
• ambel meteis, an mat: de ambe (occitan) = avec et meteis (occitan) = même. Donc: confronte "avec lui-même". (Ref: "Recueil lexicographique occitan de Pierre CASADO Univ. Montpellier III 2012. compoix de Lodève 1560 et 1583.
• l'ameublement: en Auvergne, dans la dot, c'est la partie qui n'est pas sous forme d'argent (li, coffre, garde robes, brebis,etc). Languedoc: dotalisses (voir ce mot plus bas).
• St André: 30 novembre
• l'anis: nm, laine d'un jeune agneau, en occitan du Vivarais. Bail à miège, Lodève 1625. Dicionnaire Occitan-Français Lo Congres
• l'anneau ou annel: dans l'expression devant l'anneau / annel, ou jusqu'à l'anneau / annel: expression signifiant avant la célébration du mariage. (Rouergue: 1514 AD 12, Forez CM 1567, 1655)
• antichrèse: Abandon des revenus d'une propriété pour les intérêts d'un emprunt.(Littré). Trouvé sous la forme de enticrese dans une dette de 1673 (Lodève)
• apanage: apanage, part de l'héritage royal pour les frères et soeurs du dauphin. Dans des testaments du Forez (1703, 1750 ) ou contrats de mariage (1607) ce sont les biens donnés, d'où l'expression "doté et apané", "appaner et légitimer les enfants"
• appointement: selon Littré " règlement en justice par lequel, avant de faire droit aux parties, le juge ordonne de produire par écrit, ou de déposer les pièces sur le bureau, ou encore de prouver par témoins les faits" sur lesquels il délibère. Quittance de 1688, Rouergue, St Félix de Sorgue (12)
• aqui meteis: ici même (Occitan). (Ref: "Recueil lexicographique occitan de Pierre CASADO Univ. Montpellier III 2012. compoix des Plans, 1604.
• d'aquilon: au Nord
• une arche: une arche est un coffre
• les arrérages: intérêts versés au titulaire d'une rente.
• une assout: une soue (Partage de biens 1657 Les Plans 34)
• l'augment ou auman: supplément à la dot versé en cas de décès. Souvent, l'augment versé par le mari est le double de celui versé par l'épouse. Parfois c'est la même somme (CM de 1703, près de Bédarieux). "somme augmentale, augmentation" (Jarez, CM 1574)
• l'aulne: c'est une mesure "nationale", c'est à dire identique dans tout le royaume. Elle vaut 1.188m. Donc les 6 aulnes de toile font 7.128m
• aures: recommande son ame aures, aux cieux (Testament de 1604, Monts du Lyonnais)
• d'autan ou d'hautan: la direction du vent d'Autan est variable suivant la région, sud/sud-ouest en Aquitaine, sud/Sud-est en Languedoc; vent puissant, porteur de fortes précipitations. Terme du sud de la France.
• une ayre: l'aire de battage, parfois pavée ou dallée, souvent exposée au vent. Variante: hière. Compoix de Languedoc.

Lettre B  Retour

• le bachat, la bachasse: en Forez, bac, abreuvoir ou auge en pierre.
• bacon: mot d'ancien français emprunté par l'anglais: lard salé. (testament 1612, Lodève)
• bail emphytéotique: l'acquéreur (emphytéote) obtient le plein usage et jouissance d'un bien immeuble (maison, terres ..) comme s'il en était le propriétaire, pour une durée définie (18, 27, jusqu'à 99 ans) et moyennant une redevance annuelle. Il ne peut le vendre ni l'aliéner ni le transmettre par héritage. Le propriétaire (tréfoncier) recouvre son bien au terme du contrat. Dans les actes notariés de Lodève (XVII°), on a souvent la formule: "nouveau achept par" qui ne signifie pas qu'il y a achat ou vente mais bail emphytéotique.
• une balasse: ou balassa, couette de lit remplie de balles d'avoine (CM 1694 Castrais, 81) voir aussi balouffière
• une balouffière: paillasse remplie de balle d'avoine. (CM 1785 Forez Sud) voir aussi balasse
• un banc, bans: bancs, occitan, bande de terre d'une terrasse, d'un gradin (recueil lexicographique Pierre CASADO
• le barat: tromperie, fourberie, ruse: "les exceptions de dol, fraude, mal, crainte, barat" Contrat de mariage 1580 Rouergue.
• une barde: selle de grosse toile piquée et bourrée. (Littré)
• un barrail: un barrail vin. Dans un CM de 1607 (Chazelles sur Lyon) Claude Gord s'engage à donner 2 asnées de vin (l'asnée vaut 100 litres en Forez), soit 200l qu'il versera en 2 fois, 3 puis 1 barrail. Le barrail peut donc être évalué à 200 l:4 soit 50 litres environ. Ce doit être un tonnelet (plus petit que le tonneau (500 l soit 5 asnées selon Georges FOURNIAL, et que la barrique, 230 l environ )
• une couverture barrée: ornée de deux raies bleues à chaque extrémité. (Littré)
• un barrot ou barou: un petit tomberau à deux roues pouvant transporter jusqu'à 440 kg (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• basane: peau de mouton tannée servant à relier un livre. bazane cf Prix fait du Compoix de Dio 1658 (Lodève)
• la basle (Auvergne) balufe, baluffe (Jarez) ou (Rouergue): la balle d'avoine qui sert à confectionner les paillasses. Parfois par extension, la paillasse elle-même.
• le bassin des âmes du purgatoire: c'est à la fin du Moyen-Age que se développe la croyance rassurante envers le Purgatoire dans lequel baignent les âmes qui ne sont pas au Paradis mais ne vont pas non plus en Enfer. Se mettent en place des confréries de prêtres du Purgatoire et des quêtes dans des plats ou bassins des âmes.
• une baume ou baulme, beaume: une grotte. compoix de Roqueredonde 1657. (occitan, Pierre CASADO recueil lexicographique compoix)
• le bazin: étoffe de fil et de coton en vogue au XVIII°. Etoffe assez épaisse, à l'origine, d'Angleterre puis fabriquée en France, plutôt coûteuse. Présente dans un CM de 1703 région de Bédarieux (34)
• un besal: un petit canal, un bief, un fossé. En franco-provençal: besa
• une besoque, "besoca": une agnelle
• de bize: le nord (en Forez)
• bladier: un moulin bladier est un moulin à farine (Compoix de Dio 34, 1658)
• une bodulle: se trouve souvent dans l'expression "bodulles et limites" d'un terrain. d'après Pierre CASADO "recueil lexicographique de mots occitans et français tirés de textes administratifs du XIV° au XVIII° siècles (Grad et hérault)". (Donation de 1685, Nord Hérault)
• une boissière: en pays d'Oc, un lieu où pousse le buis
• bout d'an: ("neufvaine et bout dans") il y a trois cérémonies, la première le jour des obsèques, la seconde 9 jours après, la dernière un an après. (Testaments Tarn XVII°)
• le bordier: le métayer (Tarn)
• la boutique ou étude notariale (Rouergue, milieu du XVI°)
• une brave: en Velay, c'est une génisse; normalement féminin de brau ou taureau mais on dit aussi (Jarez 1574) une brau, donc génisse aussi. Voir infra velelle.
• un brouas: un hallier d'après Pierre CASADO "recueil lexicographique de mots occitans et français tirés de textes administratifs du XIV° au XVIII° siècles (Grad et hérault)". Compoix de Lunas 1642
• la broue: sens nombreux: la limite d'un champ, l'orée d'un bois, mais aussi le versant; de l'occitan la broa. (Compoix de Dio, 1658: la broue du tenement, ou Compoix de Joncels 1651)
• une broute: jeune pousse d'arbre. d'où broutarde pré ou devez avec de nombreuses pousses d'arbres. Compoix Languedoc Lunas XVII°.
• une bruguiere: Languedoc, un lieu couvert de bruyères. Occitan: "bruga", bruyere.
• la bure: étoffe de laine grossière. Trouvé CM 1666 Forez Sud "une couverte bureau barrée" (voir ci-dessus)
• la buratte (Languedoc) buret, burel (Auvergne): étoffe (ou étamine) de laine ou de soie; en ce cas, faite de fibres courtes provenant de déchets de filatures, présentant des irrégularités.

Lettre C  Retour

• les cabaux: le matériel, l'outillage (languedoc)
• un cabinet: meuble coffre ou à portes et tiroirs contenant les pièces principales du trousseau: couverte, coussins, linceuls (ou draps) serviettes ... (Rouergue, Languedoc XVIII°)
• le Cadix ou cadis: serge ou étoffe de laine de qualité modeste; c'est à Nîmes que l'on inventa une toile de laine et de soie qui évolua sous la forme de la toile de "jean" appelée encore "denim" par les anglosaxons.
• caramandre: mot d'origine indienne, transmis en espagnol sous la forme de "calamandar", donnant "calamandra" ou "calamanda" en occitan, déformé en caramandre: étoffe de laine lustrée d'un côté. (Languedoc)
• Carême prenant: les 3 jours de réjouissance et bommbance précédant le carême. Testament Sud aveyron 1585
• une carreyre, carrayre: Languedoc, rue ou chemin rural (on dirait viciçnal). (Compoix de Joncels 1651)
• le cartal: ou cartail ou cartairou: mesure de vin ou huile correspondant plus ou moins, en Languedoc, à la pinte. Pierre CHARBONNIER (Université Bailse PASCAL, Clermont II, "Les anciennes mesures locales du Midi Méditerranéen") donne une capacité de 9.52l, ou 1/36° de tonneau. Testament Bernard PANDIT Lodève 1669.
• une carte: mesure de capacité parfois utilisée pour le sel. Quantité suffisante à la consommation (hors salaisons) pour une année à une personne. (testament rouergat 1616)
• carton ou cartou: en Haut Forez (Auvergne, 63), mesure de capacité équivalent à 20 litres (grains) ou mesure agraire correspondant à 7a 60 ca (760 m²). (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• catalogne: étoffe alternant des bandes multicolores. Utilisée pour les couvertures.
• les cas dotaux: les biens dotaux, que l'épouse conserve en cas de décès du mari (veuvage ou remariage). CM de deux veufs, Lodève 1699.
• une casse: une casserole. Inventaire St-Anthème (63) 1726.
• un cazal: ruines (Rouergue XVII°)
• une caussine: terre calcaire et pierreuse. Origine: causse. (Vocabulaire Compoix de Dio, 1658, AD 34)
• la cedde, cédule: le notaire a signé à la cedde, sur sa propre minute, sur l'acte originel qu'il conserve en propre. 1620, Acte sur St Héand, Forez.
• la censive ou cens: redevance que le seigneur impose en espèces ou nature (quantité de grain par exemple). La censive peut être dite seiche dans un cas complexe lié à la vente par le seigneur d'un bien qui était dans son héritage. (Cité dans un accord de 1621 à Layssac, (12).
• le Cers: vent de Nord Ouest, région de Narbonne. Orentation "de cers" (Compoix d'Avène 1644), de Nord Ouest.
• le champart: droit seigneurial, prélevé en nature par les seigneurs sur les récoltes (1 gerbe sur 8)
• le charnier: le saloir à viande. Inventaire St anthème (63) 1726.
• la Chaire de St Pierre: le 18 janvier.
• le charnage: ou charnaige. C'est un des droits seigneuriaux qui semble correspondre au droit de boucherie, c'est à dire à un prélèvement sur la vente de viande. A distinguer du cens en nature spécifié dans le terrier: gélines (poules) entières ou en partie (donc en association avec un autre tenancier) ou conils (lapins). In terriers de la Gymon, St Héand 1583.
• la chastanette: ou chastanet, lieu planté de châtaigniers. Compoix de Languedoc XVII° XVIII°
• le chatal, chastal: en Forez, c'est le bétail ou cheptel mis en bail ou affermage. in CM 1585 St Héand (42). on dit aussi sors ou precium avec le même sens.
• la chaudière: chaudron de fonte, pour chauffer la nourriture des cochons. Syn en occitan: le peyrol
• un chazal au sens de cazal (cf opus), ou de petite maison (latin: casa) chahute (Haut Forez XVII°)
• le chef: la tête, mais ausi la situation d'une terre en fonction de la pente. En opposition avec "le pied" (Compoix de Lunas (34), Partage de biens de 1657 les Plans(34))
• une chenevière: lieu cultivé de chanvre
• un claus: occitan, (variable claux), espace enclos par des murs de pierre. Compoix de Languedoc XVII° XVIII°.
• les droits de collecte: rémunération pour les collecteurs, variable suivant la nature de l'imposition. La taille de premier brevet permettait de payer et nourrir (étapes) les troupes; elle ouvrait une rémunération de 6 deniers par livre soit 2.5%. Le second brevet correspondait au logement de troupes et permettait une rémunération de 4 deniers par livre soit 1.66%
• un coissin: oreiller en languedocien, provençal. Contrat de mariage début XVIII° Région de Castres (81).
• commis: voir droit de commis
• le commun, la communauté: les communautés paroissiales d'Ancien Régime conservaient des terres dites "communs" ou "biens communaux" qui n'avaient pas de propriétaire et qui étaient libres de pâture pour les animaux. Les champs étaient préservés et ceux qui n'avaient pas de pré pouvaient quand même nourrir leur vache. Institution de solidarité que la Révolution française, hostile à tout ce qui venait du passé, favorable à la propriété privée mais aussi à l'amendement des champs par le fumier des animaux, a supprimée, au détriment des plus pauvres.
• les communiants moyen de compter les habitants: par exemple à Luriecq (Forez au XVIII°), l'évaluation de cent communiants pour 34 feux permet de se faire une idée de la taille moyenne des familles: 3 communiants par feu mais pas trois personnes: les enfants de moins de 10 ans n'ont pas encore "fait leur communion". Ce nombre peut donc s'élever à 5 ou 6 personnes par famille.
• compeller: contraindre par la force
• competer: appartenir. extrait d'une expression "ce qui luy peut competer et appartenir en la succession de son pere" DAF 1694
• une comporte: mesure contenant 150 livres ou 3 quintaux de vin. On dit aussi semal à St Félix de Sorgues (12) selon Jean LAROZE (St-Félix au siècle des Lumieres)

• un compoix: dans les pays d'Etats (ceux qui ont une Assemblée des 3 ordres) des régions du Sud de la France sous l'Ancien régime, les compoix dans chaque paroisse tenaient lieu de matrice cadastrale et fiscale.
  • cadastrale car les propriétés immobilières (maisons, bâtiments, terres, bois ..) étaient localisées en fonction des lieux (ruisseau, chemin, église hameau ..) ou des voisins ("le pré qui confronte celui d'untel); cette localisation se faisait en fonction des vents (et pas des points cardinaux). On retrouve sur les compoix les informations concernant l'évolution des propriétés (vente) leur transmission (héritiers de feu untel). ils ne présentaient pas de plan ni de figuration des parcelles.
  • fiscale car les propriétés étaient estimées, évaluées en fonction de leur valeur (nombre de pièces, état et usage des bâtiments), de leur superficie et de la qualité des terres (étalonnée en degré de 1 à 6, le premier étant le meilleur). Cette évaluation permettait l'allivrement, c'est à dire le montant de la taille réelle (sur les biens) seul impôt direct que tous payaient avec une différence avec le Nord de la France où l'on payait la taille personnelle qui exemptait de fait les ordres privilégiés.
  
  On trouve dans le mot compoix une éthimologie significative: "compensus" en latin, "pesé ensemble", avec l'idée d'équilibre non pas en fonction de la naissance mais de la valeur des propriétés. Ces documents sont précieux pour l'étude des mode de vie (les biens dits "communaux", figurent au compoix), des populations (on peut retrouver la présence des familles, le couple apparaît parfois car le mari paie la taille pour les biens non dotaux de sa femme ..), des prix fonciers (une terre vendue plus tard n'a pas la même valeur) etc. C'est, en partie, sur l'étude des compoix qu'Emmanuel LEROY LADURIE construisit sa thèse sur "Les Paysans de Languedoc" sous l'Ancien régime.

• la compulsation: compulser c'est faire représenter l'original d'un acte pour voir si la copie est conforme. Idée d'authentification
• confréresse: certaines confréries pouvaient être ouvertes aux femmes. D'après un testament de 1689, il apparaît que la testatrice soit membre de la Compagnie du Très saint Sacrement (in testament Isabeaux LADET de Ste Eulalie d'Olt, 1689)   Voir Wikipedia
• le conseigle: mélange de seigle et froment. parfois seigle et avoine.
• le blé cousegal, coussegal: même sens que conseigle en Languedoc.
• consorts: le même sens que parsonniers (voir ce mot)
• consuro (région d'Ambert, 69) pièce du char: ensemble de deux roues montées sur un essieu. (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• la contemplation: égard, considération.(Rouergue)
• le contraugment:la valeur de la dot pouvait être modifiée en hausse (augment) ou en baisse .
• cordelas ou cordelat, cordel (Tarn XVII°): tissu épais à base de chanvre et de laine.
• un cotillon: un jupon; on dit aussi une cotte, un coutillon ..
• de couchant: à l'ouest
• la couche: en Forez, table du pressoir ou maie, en pierre, bois ou métal de 12 à 15 cm d'épaisseur.
• le couloir: une faisselle qui peut être en cuivre pour égoutter les fromages frais.
• le coult: plante apparentée au lin.
• le coultre, coutre: aux XIV°-XVI°, un matelas, un lit de plumes. (Dictionnaire du monde rural, Les Mots du passé, Marcel ACHIVER, Fayard) On trouve aussi cloistre (Testament Alzon Gard 1613)
• mettre à la coupelle, faire passer une épreuve rigoureuse, sévère.(Dictionnaire de l'Académie Française 1694)
• une couppe: mesure de surface agraire. A Yssingeaux, (diocèse du Puy) la coupée valait le 1/6 de la métanchée mesure d'Yssingeaux, soit 126 m² mais elle n'est pas signalée pour Bas en basset (Forez).
• une couppe: mesure de capacité pour l'huile (testament Rouergue 1613)
• les courondats ou corondats: la façade d'un bâtiment. (Tarn, 1606)
• une courtine: un rideau de lit
• la Croix de mai: le 13 mai, invocation de la Ste Croix. La Croix de septembre: 14 septembre, fête de l'exaltation de la Ste Croix.
• une crédence: buffet, garde-manger (dans un testament Monts du lyonnais, 1740), meuble où l'on mettait les verres.
• une crotte: une pièce voûtée, cave par exemple. (occitan, Pierre CASADO recueil lexicographique compoix)
• un curadou ou curadon: grosse pièce de toile servant à transporter la paille. (CM 1694, région de Castres)

Lettre D  Retour

• une daille: ou "traille-pré", outil à trancher les mottes et à les enlever, par exemple pour faire une rigole dans un pré. Du mot dalho, occian d la région d'Ambert, St anthème, Haut-Forez. Inventaire 1726, Eglisolles (63)
• délaissée: molher delayssada (ou relayssada) veuve (Rouergue vers 1700)
• dénayrades en occitan médiéval valeur d'un denier, ou terme général d'argent (Rouergue, milieu du XVI°)
• le denier malhe: ou maille denier, monnaie de cuivre valant un demi denier (Compoix de Fozières, Les Plans (34) 1644), aussi appelé obole
• le denier pitte: sous division du denier, monnaie de cuivre, valant une 1/2 obole ou i/4 de denier
• le dernier, ou derniès: derrière, à l'arrière de (occitan, Pierre CASADO recueil lexicographique compoix
• la destre en occitan, une mesure d'aire liée à celle du pas. Faible étendue.(Languedoc, Compoix des Plans 1644)
• une dette passive: une dette que l'on doit acquitter. En opposition à la dette active dont on peut exiger le paiement. (Forez, CM de 1755).
• le deves: zone de landes, ou de friche. Pas cultivable. Un champ à devois: ou debves, champ interdit au pâturage de mars à septembre (Compoix de Joncels 1651), "Recueil lexicographique" Pierre CASADO 2012.
• la directe: s'emploie dans l'expression "directe et censive"( voir ce mot supra). Quand le Seigneur ne possède pas la terre (propriété du paysan) mais qu'il a des droits seigneuriaux ancestraux, rappelés dans les terriers, sa seigneurie est dite directe, ou encore éminente. Il est en droit de prélever les cens, dîmes sur les blés, croissants, corvées, nourriture, lodz (voir ce mot infra) ventes banvin (sorte de taxe sur le vin avant sa vente) et autres exemples des multiples droits féodaux qui seront définitivement supprimés à la Révolution.
• donation ou gain de survie: expression s'ajoutant au mot augment (voir ce mot)
• un doublenc ou doblenc doblenque: mouton de deux ans en occitan. mâle (-enc) femelle (-enque)
• dol (n. m.): manoeuvre frauduleuse, tromperie
• les dotalisses: part de la dot qui n'est pas en argent: draps, serviettes, meubles... En Auvergne: ameublement, voir ce mot plus haut.
• le douaire: ou la dot
• la douzaine ou douzain: monnaie d'argent de l'époque Henri IV.
• droit de commis: si un tenancier refuse de payer les censive au seigneur, même après en avoir été contraint par justice, le bien est "commis", perdu pour le tenancier et revient au seigneur.
• droit de justice: quand le tenancier refusait de payer les droits de censive et amenait le seigneur à les réclamer en justice, il devait payer la censive augmentée des frais de justice. Le droit de justice est cette augmentation.
• droit de mainmorte: droit que prélevait le seigneur sur les biens des paysans décédant sans enfant. Issu du servage, ce droit disparaît peu à peu et le testament se généralise, avec ou sans enfants. Les biens dits de mainmorte étaient les biens qui ne peuvaient être transmis par héritage, par exemple ceux de l'Eglise puisqu'il n'y a pas d'enfants.
• droit de prélation: droit féodal d'option perpétuelle d'un seigneur sur son tenancier en cas de vente d'un bien immeuble relevant de sa directe. le seigneur peut donc acquérir ce bien vendu par son tenancier mais en indemnisant l'acquéreur.
• le droguet: étoffe de laine, laine et serge, plutôt grossière. Petit drap ou droguet. (Littré)

Lettre E  Retour

• un écu sol ou écu d'or sol valait 3 livres ou 60 sous tournois (3x20).
• la loyale échute ou escheutte: une fille dotée en son contrat de mariage renonce à faire valoir ses droits sur l'héritage des biens de ses parents sauf, c'est l'expression consacrée, en cas de loyale echute: cas (rare) où le testateur en fait son héritière particulière (une partie de l'héritage) ou universelle (tout, c'est dire l'essentiel, ce qui est immeubles, bâtiments et terres), ou plus fréquemment, en cas d'intestat (pas de testament). C'est pour cette raison que le partage se fait à l'occasion des contrats de mariage.
• Election: le royaume est composé de deux types de provinces: les pays d'Etats qui conservent des assemblées de 3 ordres (mais sans les paysans, le bas clergé, le petit peuple des villes) qui ont droit de regard sur l'impôt et le votent (Languedoc, Dauphiné, Franche Comté, Bretagne ..) et des pays d'Election administrés par le Roy au moyen d'une administration fiscale qui n'est pas élue et dont les charges sont achetées et peuvent ouvrir la voie à anoblissement.
• emphytéose: voir bail emphytéotique
• en: avec (occitan). "un champ en de castanes: un champ avec des châtaigniers (compoix Avène 1644)
• entretenir: réaliser, appliquer les clauses d'un acte (CM St anthème 1776)
• l'entretenement: la réalisation (des clauses d'un acte). CM Auvergne 1706
• une escuellée ou ecuellée: mesure de capacité pour le lait, environ 25 cl en Auvergne (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• une esguiere: voir aiguière
• l'esmine ou hémine est une mesure des grains, valant à Montpellier deux cartes, soit une demi-cesterée (Partage de 1626, notariat Lodève). C'est également la mesure de la surface de terre nécessaire pour produire cette quantité de grain.
• une essette: sorte de marteau dont la tête est ronde d'un côté et tranchante de l'autre (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• l'estelle, estellon : très certainement lié au mot "estallon" ou estellon" qui indique la mesure de référence pour les unités d'ancien régime. Une mesure étalonnée. CM fin XVI° en Forez: "une asnée vin mesure de lestelle", donc mesure étalonnée officiellement, valable sur l'ensemble du territoire à la différence de la plupart des autres mesures dont on signalait à quelle juridiction locale elle dépendandaient, et qui variaient. Le dictionnaire "Thresor de la langue française" de Nicot (1606) précise: " Estelonner est adjouster et rectifier les aulnes ou mesures de capacité, à tels Estelons publiques, qui és ordonnances des Estalonages sont appelés original Estalon, en cuyvre, tels qu'on les void en l'hostel de la ville de Paris, en une chambre à part, dont la garde et administration est aux mesureurs de sel, establis de par les Prevosts des marchans et Eschevins de ladite ville.
• l'estouppe: si le fil de chanvre est extrait des rebuts, on dit fil estoupe, estouppe. S'il est issu des meilleures parties de la plante, on dit fil plein. Sud Forez, XVII°: une toile moitié fil plein moitié estoupe. Donc de qualité moyenne. Voir aussi toile moitié ritte, moitié estouppe.
• l'estrousse: la vente aux enchères par adjudication (décision de justice)
• l'étamine: étoffe légère et mince
• les étapes: voir tailles
• Etats: pays d'Etats: voir Elections
• exécuteur de son âme: il s'agit de celuy, souvent le curé, qui est chargé de faire exécuter les oeuvres pies contenues dans le testament: messes, aumônes, fondations .. (testaments fin XVI°, début XVII° région de Lodève)
• une extrapoire: instrument pour couper ras les chaumes après la moisson. mais aussi une faucille pour couper le chanvre. (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• une eyminée: cité dans le terrier de La Gymond, Forez, 1583. voir supra esmine.

Lettre F  Retour

• faure, favre : forgeron
• un femoras: une fosse à fumier (Compoix de Lodève, 1626)
• le fenial: le grenier ou la grange à foin.
• un ferradjal: champ de fourrage (Languedoc; compoix de Joncels 1651) Multiples variantes: farrageal, farragial, farratgial, ferrajou etc
• un ferrat: un seau, de fer mais qui peut être de cuivre (1682, CM à St Jean d'Alcas Rouergue
• une fessor: une houe en occitan (région d'Auvergne). Inventaire de 1726, Eglisolles (63)
• Fêtes religieuses: le calendrier religieux marque toute la vie spirituelle et liturgique, mais il organise également les périodes de jeune et abistinence (carême) de repos (dimanches et fêtes), maintient un lien avec la nature (saisons, solstices) et sert de référence constante pour les baux, fermages et dettes ou engagements. Au calendrier ci-dessous, il faudrait ajouter celui de saints plus locaux: St Fulcrand par exemple en Lodévois. mais la liste est déjà longue!
  1. l'Avent: St Eloi (1/12)   St Nicolas (6/12)   Noël (25/12)   St Etienne (26/12)   St Jean d'Hiver (27/12)   Sts Innocents (28/12)   Circoncision (1/1)   Epiphanie (6/1)
  2. de l'Avent au Carême: St Sébastien (20/1)   Purification de la Vierge, Chandeleur (2/2)   St Blaise (3/2)   Ste Agathe (5/2)   Carême: abstinence 40 jours avant Pâques (entre 5/2 au plus tôt et 25/4 au plus tard)
  3. Mercredi des cendres lendemain du Mardi gras
  4. Rameaux ou Pâques fleuries: dimanche avant Pâques
  5. Semaine sainte: du jeudi (arrêt des cloches, fin du carême) au dimanche de Pâques
  6. Fêtes après Pâques: St Marc (25/4)   Ascension: 40 jours après Pâques   Pentecôte: 50 jours après Pâques   Trinité: 57 jours après Pâques   Fête Dieu: le jeudi après la Trinité
  7. Fêtes de printemps et été: Sts Jacques et Philippe: 1° mai   St Jean Baptiste: 24/6   St Eloi d'été: 25/6   Sts Pierre et Paul: 29/6   Ste Madeleine: 22/7   St Jacques: 25/7   St Anne: 26/7   St Laurent: 10/8   Assomption: 15 août   St Roch: 16/8   St Louis: 25/8   Nativité de la Vierge 8/9   St Michel: 29/9
  8. Fin de l'année religieuse: Toussaint: 1/11   Trépassés: 2/11   St Martin: 11/11   Ste Catherine: 25/11   St André: 30/11
  9. Certains saints sont plus particulièrement célébrés suivant les provinces: St Genyes en Lodèvois marque les échéances de paiement de dettes dans les actes notariés au XVII°. Fêté le 3 janvier (plutôt qu'au 15 août date de son martyre)
• un feu: foyer. Sous l'ancien régime, cela permet de compter le nombre d'habitant
• un feudataire: qui possède un fief. Le Seigneur se considère (et la société d'Ancien Régime le considère) comme le propriétaire éminent (même s'il ne les a pas achetées) des terres et biens que possède légalement un paysan. C'est cela qui justifie les charges seigneuriales de lods et censive, droits hérités de la période féodale.
• fidei commitis ou fideicommis: legs testamentaire fait (par exemple le père) au nom d'une personne (la mère par exemple) mais en fait pour une autre (leur fils trop jeune pour hériter). l'héritier universel dispose pleinement du bien hérité; en cas de remariage, il peut le transmettre à un enfant du second lit. Alors que le fideicommis protège les droits des enfants du premier lit.
• fil plein: si le fil de chanvre est extrait des rebuts, on dit fil espoupe. S'il est issu des meilleures parties de la plante, on dit fil plein. Sud Forez, XVII°: une toile moitié fil plein moitié estoupe. Donc de qualité moyenne.
• la filoselle: bourre de soie mélangée avec du coton. Les fils sont irréguliers.
• une flache: une mare d'eau dans un bois dont le sol est argileux (Littré). Plus généralement, fond de vallon humide, comme l'attestent plusieurs toponymes de la région de St Héand, Forez.
• la flessade, de fleçada en occitan: couverture.
• la font: ou fon la fontaine, la source
• le forn: le four à pain.
• la fornial: le bâtiment qui abrite le four à pain.
• un fossor: en occitan, une houe pointue. Se trouve dans la mesure d'aire pour la vigne, "douze journées de fossoirs", aire nécessitant 12 journées de travail à la houe. Compoix Olmet et Villecun (34) vers 1642.
• la fouganie: pièce dans la quelle se trouve le foyer, sert aussi de chambre. (Compoix d'Avène 1644; Recueil lexical de Peire CASADO 2012)
• un foutrau: gros morceau, en parler d'oc de la région d'Ambert. (AD 63, IS785, Rôle de la taille de Job)

Lettre G  Retour

• gain ou donation de survie: expression s'ajoutant au mot augment (voir ce mot)
• garnie: se dit d'une brebis qui porte un ou deux agneaux. (CM du Jarez, 1641)
• une ginestière: lieu où poussent les genêts, que l'ont mettait à tremper pour en retirer les fibres qui servaient à confectionner des toiles grossières, linceuls ou draps de lit et des chemises de nuit (Languedoc)
• gonelle: occitan médiéval.: gonèla, robe tunique plus ou moins longue portée par les hommes comme les femmes
• gravas: terrain caillouteux (propice à la vigne) ou sablonneux (grève de bord de rivière). Compoix de Lunas 1671 et cadastre napoléonien, bancs de sable dans le lit du fleuve Orb.
• la grenouille: autre nom en Forez pour dire "la crapaudine", ou base de l'axe de la roue entraînant la meule. En pierre, métal.
• grossoyé: l'original, ou "grosse" est envoyé aux parties. La copie, ou minute, est conservée à l'étude.

Lettre H  Retour

• les hardes et nippes: sous l'Ancien régime, désignent les habits. Cela n'a rien de péjoratif.
• hémine ou esmine est une mesure des grains, valant à Montpellier deux cartes, soit une demi-cesterée (Partage de 1626, notariat Lodève)
• un herm: terre inculte, pacage (Languedoc)
• une hiere: hiera, iera en occitan. Une aire, espace destiné à dépiquer en foulant les épis pour en séparer le grain de la paille. (Compoix du Nord Hérault, Dio par exemple)
• l'hoirie: l'héritage
• les hoirs ou hers: les héritiers
• hortailler, hortaige, hortalisse: lié au jardin, aux légumes. (du latin hortus jardin )

Lettre I  Retour

• l'impugnation: c'est l'action d'assigner en justice. (transaction XVIII° Lodève)
• l'instrument: acte notarié. Exemple: instrument de dot, contrat de mariage.(Rouergue XVII°)
• intestat ou plutôt ab intestat: qui n'a pas fait de testament.
• investizon: droit de mutation exigible par le Seigneur au tenancier qui vend son bien (terrier Mutignieu 1585 de Chatelus, Forez)
• un issard: terrain défriché, ou essart. Compoix de Lunas XVII°.
• ix: abréviation permettant de remplacer les formules répétitives que l'on retrouve plusieurs fois dans chaque acte. (Actes notariés de St Anthème ou Job XVII°)

Lettre J  Retour

• ja: déjà en occitan (testament 1612 Lodève)
• jacoit: selon Littré: jaçoit que ancienne locution signifiant quoique, bien que. (testament 1606 Alzon Gard).
• une jaquette: veste ajustée à la taille et dont les pans se prolongent jusqu'à mi-jambes. Habit masculin
• une jasse: (jaça) la bergerie (Languedoc) ou jasserie (en Forez)
• une jonquière ou joncasse: lieu couvert de joncs, marécageux. (Compoix de Dio 1658, joncassse)
• les joucles: d'après Joannès DUFAUD "Dictionnaire Français-Nord-Occitan" cité par Jacques ROCHETTE (généalogiste) le mot "jusclas" ou "josclas" signifie les courroies-lanières du joug.
• St Jean Baptiste: le 24 Juin
• St Jullien: 9 janvier

Lettre K  Retour

Lettre L  Retour

• le landier: ce peut être un gros chenet de fer ou un trépied. Objet du secteur de la cheminée.
• le lauser: dérive apparemment du terme "le lausime" (du latin "laudinium") et qui a le même sens que lods. Utilisé parfois (testament 1613, Alzon Gard) dans le sens de confirmé, approuver (le contenu d'un acte, de son testament)
• le legnier ou lignier: le bois de chauffage (de lignum en latin qui donne lenha en occitan). "prendre du bois au lignier", "au bûcher" (XVI° XVII° Lyonnais Jarez). A distinguer du bois de construction au sens de matière, qui se dit fustis (latin) et fusta en occitan. (Jacques ASTOR, dictionnaire des noms de familles et de lieux du midi de la France).
• de levant: à l'est.
• un linceul: un drap de lit
• la liette: un tiroir de table ou de meuble; parfois aussi (en Bresse) une grande case dans les tables de la ferme pour serrer les restes de repas (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• la lieue: contrairement à l'ensemble de mesures d'ancien régime qui variaient d'une localité à l'autre, la lieue est mesure royale et a toujours la même valeur: 5.840 km
• un lieutenant: premier grade d'officier, mais aussi assistant d'un magistrat: lieutenant de juge (BMS Alpes de Haute Provence XVII°, CM 1703 près de Bédarieux
• les lods: droit qu'a le seigneur de prélever une sorte de taxe sur la vente d'un bien. En Rouergue, au début du XVII°, elle peut être évaluée à "dix pour un" soit en retournant l'expression, 10%.
• le lotton: il s'agit du laiton, alliage cuivre et zinc
• un Louis blanc: on disait Louis d'argent ou écu blanc. Il valait 60 sols soit 3 livres tournois.

Lettre M  Retour

• la maie: une maie est un coffre à pain, ou à farine. Un pétrin aussi.
• maige: Juge mage. Idée de cour supérieure, pour Carcassonne contre "petite" pour une cour de moindre importance comme Montpellier. On parle de Mage ou Maje pour désigner le sénéchal, qui a pouvoir de justice au nom du roi en pays d'Oc. (dictionnaire de l'Académie française 1694)
• mainmorte: voir droit de mainmorte
• un malhol, maillol: en occitan, la jeune vigne (Compoix de 1644, Les Plans 34)
• marchand: que l'on pourra vendre. Une revendication des cahiers de Doléances est: "le sel rendu marchand" ou autrement dit qu'il ne soit plus un impôt détourné mais une marchandise ordinaire.
• de marin: plutôt l'Ouest en Languedoc, à différencier avec "lou marin" le vent littoral qui vient du Sud-Est.
• un massage, mazade, mas: un hameau dans les pays d'oc.
• de matin: l'Est (en Forez)
• un ménager: à la différence du brassier qui vit de la force de ses bras, le ménager vit (partiellement ou totalement) de la rente de son bien. Il est donc aisé, et, dans une société où la noblesse se perd si l'on travaille, c'est un marqueur social important.
• la merque: mot occitan pour la marque des animaux d'élevage: on le trouve dans les baux de bétail à mi-fruit; pour les bêtes mortes sans responsabilité du nourrisseur, la peau et la "merque" sont rendues au bailleur. (Lodève, XVII°)
• la métérée: voir métanchée
• mescle: voir mixture
• mesures anciennes: voir mesures d'Ancien Régime
• une métanchée mestanchée ou métérée: cette mesure de surface agraire est citée dans les "Tables de comparaison entre les anciennes mesures du Département de la Loire" An X, AD42 3G70, pour les seuls villages de St Genest Malifaux et Marlhes. Elle valait 0.1072 ha soit 1072 m² dans ces lieux. A Monistrol et Bas, elle valait 1139 m². Etienne FOURNIAL établit les équivalences suivantes: en Forez la métérée vaut environ 1000 m², en Jarez 1200 m². Elle correspond à la bicherée ou à la cartonnée. métérée CM de 1574 en Jarez
• meyrie, merine : la brebis mérine est une race des moutons mérinos; outre celle d'Espagne (introduite sous Louis XIV) il existait une race plus locale dans les Cévennes.
• de midy: au sud
• miege: de l'occitan "mièg, mieja": demi, demie. Un bail à miège est un bail à mi-fruit.
• minot, minaud mesure de capacité de matières sèches. Un minot de sel, de grain, d'argent ... Valeur: ~39 litres. C'est la moitié d'une mine.
• mistant ou metant: la quantité de bled produite par une mestanchée (voir ci-dessus) est un ou une mistan. Dans un testament de 1665 à Bas, une pension annuelle de 8 mistants de blé seigle semble suffisante pour fournir le pain d'une personne agée.
• St Michel: le 29 septembre
• la mixture, mescle: mélange de plusieurs céréales
• la molieire: un terrain marécageux (Compoix Lodève 1626: un champ à molieire)
• la montre ou motro: mesure de poids pour le foin ou la paille équivalent à 600 kg. (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• le bled mousselle: froment de la meilleure qualité (Région de réalmont 1606). Comme touselle.
• mouvante de: droit féodal signifiant "qui relève de". Une terre est dite mouvante de la seigneurie du Seigneur de Dio (vente 1650 Lodève ) On peut la vendre mais le Seigneur en reste le propriétaire éminent dans la mesure où il prélève les droits féodaux, cens champarts ..
• un muid: muy et variantes; mesure de capacité, variable suivant les lieux. Selon Littré, le muid en Languedoc valait 730 l. (Testament Alzon, Gard, 1613) Selon " etymologie-occitane.fr " le muid d'Octon (Nord Hérault) fait 740,5 litres. le muid se subdivise en 12 pagelles, la pagelle en 25 quartons, le quarton en 4 feuillettes.

Lettre N  Retour

• naiser: rouir le chanvre ou le lin, laisser tremper jusqu'à séparation des fibres. (écrit "noyser" in testament 1686 à Coise 69)
• narbounné: dans le Nord du Languedoc, signifie l'Ouest ou Sud Ouest (comme Narbonne)
• neufvene et bout d'an: pour les funérailles d'Ancien Régime, il y a trois cérémonies, la première le jour des obsèques, la seconde neuvaine 9 jours après, la dernière un an après, bout d'an ou anniversaire. (Testaments XVI° XVII°)
• les nippes et hardes: sous l'Ancien régime, désignent les habits. Cela n'a rien de péjoratif.
• Nonenque: abbaye cistercienne de Nonenque (fondée entre 1139 et 1146) dont dépendaient les terres de St Jean d'Alcas et de la Roquaubel.
• nou: en occitan, le nombre neuf (testament Lodève 1566)
• nouguier, noguier: le noyer. D'où les noms ou surnoms de Nougaret, Nougairolat ou le toponyme de Nougairolle, près de St Affrique (12)
• noyrie: en vieil occitan, nourrir se dit noirir et nourrice se dit noiriça
• nuncupatif: testament fait à voix haute, devant témoins, écrit par le notaire.

Lettre O  Retour

• obits: services funéraires (acte en Rouergue)
• d'orient: de l'Est
• un ort: un jardin
• les ortalles ou ortalisses: les légumes du jardin
• les ouailles: les brebis (testament Rouergue 1687)

Lettre P Retour

• pade, poide: une poêle, Rouergue. En patois auvergnat "padène".
• une pagelle: unité de capacité des vins, équivalent à 1/12° du muid.
• le pailler : la grange (Languedoc: (lo palhièr) et généralement le lieu abrité où l'on conservait la paille. Parfois associé à l'ayre de battage. Compoix de Lunas XV°°.
• une paillère: du mot occitan palhiera qui désigne la cuve où l'on foule le raisin et par extension la mesure corespondant à la contenance de cette cuve. (Philippe CORBIERE Tarn)
• un pairol: en occitan, chaudron. En Velay-Forez, on disait peyrol (inventaire de 1677 à Bas en Basset). Au XIX°, l'objet peut être en fonte et prendre la forme d'une chaudière pour cuire les aliments des cochons.
• un paissieu: en occitan, un pâturage. Compoix de Lunas 1671 (recueil lexicographique de Pierre CASADO 2012)
• paraphernal: adj qualifiant les biens particuliers de la femme dont la jouissance et l'administration lui sont laissés. Au XVI°, ce sont les biens meubles servant à la femme (lit, coffre, linges ..) et plus généralement (XVIII° et Code Napoléon) les biens qui n'ont pas été constitués en dot. (Littré); Donation 1779 Lodève.
• le paréage: terres pour lesquelles l'Abbaye cistercienne de Nonenque en Rouergue prélève des dîmes, en général 1/5° des récoltes ce qui est énorme; mais selon la série "Al Canton", les rendements sont faibles et limitent le prélèvement. Vers la fin du XVIII°, les dîmes n'étaient plus que le 1/7°
• un parsonnier (personnier en Forez, consort Haut Forez): qui vit en association communautaire. (Dictionnaire du monde rural, Marcel LACHIVER, Fayard). CM de St Héand fin XVI°, début XVII°)
• le pattier nom donné au marchand de vieux tissus destinés à la fabrication du papier. (Littré). le pato (Ambert 63), nom donné aux vieux chiffons de linge (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF). Une patière: peut-être une coffre à vieux chiffons pour le papier, la région d'Ambert étant spécialisée dans le papier de chiffons. (inventaire à St Anthème, 63, de Louis JARRAFOUX, 1729)
• le paschier: espace non cultivé, non semé, servant au pacage, parfois boisé, y compris de "haute futaye". Il sert à déterminer la richesse imposable, et on l'évalue en mesures d'aire (septerée ou cartonnée), à distinguer des champs où on utilise les mesures de grains à semer (sétiers ou cartons). (AD 43, IS785, rôle de taille de Job, 1689)
• le pattu: espace non cultivé autour de la grange, basse-cour. Sol non entretenu.
• le pasthus espace non cultivé, plutôt destiné à la pâture. (Haut Forez XVII°)
• pente: terme de tapissier; c'est la bande qui pend autour d'un ciel de lit, sur le haut des rideaux.
• peuble ou piboul: peuplier
• le peyrol: en occitan, un chaudron, en fonte, pour chauffer la nourriture des cochons. Syn: chaudière.
• la pidance: de pidança ou pitança en occitan vivaro-alpin. (CM Monts du Forez 1680)
• le pignolier: Nom fréquent à Bas en Basset (43): on dit maître pignolier. Cela semble lié à l'activité du chanvre: soit fabriquant de peignes pour le chanvre, soit peigneur de chanvre.
• le pignon ou pignou meule de gerbes. (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• la pinte: mesure de liquide, valant un peu moins d'un litre. Sert de base pour évaluer le pot (2 pintes) ou la chopine (1/2 pinte). On peut lire ce mot avec le sens de l'instrument de mesure: "une pinte d'étain" (testament St Anthème 1779.
• la pipe: mesure de capacité des liquides, valant en Rouergue (AD 12) de 396 à 498 litres.
• pleige caution: se porter caution personnellement, se portant garant sur ses biens. (Transaction XVII° Lodève)
• le plongeon ou planjou: une meule de gerbes. planjoune faire une meule, mettre en meule. (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• le poux: francisation du mot occitan potz ou puits. (Recueil lexicographique occitan" Pierre casado 2012) Compoix de Lunas, XVII°.
• la pouzarague (occitan: la posaraca): puits à balancier (Tarn, 1606)
• precium: en Forez au XVI°, mot qui signifie le cheptel de bétail mis en bail ou en commun dans un affermage. in CM 1585 St Héand. Mot plus fréquent: chatal ou chastal.
• le praeñ pour praticien: homme de loi, futur notaire par exemple, qui n'exerce pas encore comme titulaire de la charge.
• la prédécédation: prédécès
• le procureur général: le mari a le droit d'administrer les biens de sa femme (mais pas de l'en priver ni d'en priver les enfants issus du mariage)

Lettre Q  Retour

• quarantaine: service religieux célébré 40 jours après l'enterrement.
• la quarte trebellianique est le droit qu'a l'heritier institué de retenir sur les fideicommis (système d'héritage fait à une personne qui n'est pas dans la descendance et doit restituer l'héritage après sa mort) le quart de la succession.
• laqueste: l'expression "devoir queste" que l'on trouve dans les terriers (Terrier Murignieu de Chatelus 1585) signifie devoir un impôt sur le feu ou foyer.("Les hommes et la terre en Forez à la fin du Moyen Age, la seigneurie rurale". Claude COLOMBET-LASSEIGNE, Université de St Etienne)
• quoute: peut-être cotte (le o se disant ou), jupe. ou quorte mais le sens de court est à débattre, peut-être en lien avec l'expression suivante.

Lettre R  Retour

• papier raisin: format de papier. le "raisin" avait pour dimension: 50cm x 65 cm. Il existait le "demi raisin" (50x32.5) "double raisin" (100x65). La Communauté de Dio (34) a commandé du "grand raisin" pour la confection du nouveau compoix de 1658. Il s'agirait plutôt du format "raisin".
• ramestely: (peu usité: Tarn, Aveyron); toile de qualité inférieure, grossière, voire faite de matériaux de récupération et chutes du métier à tisser.
• la randure: (occitan: randura) la haie
• le ras: le ras (ou rase) est une mesure d'Ancien Régime, utilisée pour l'avoine (Terrier de Chastelus en Forez 1585) correspondant à 1/2 boisseau, divisable en coupes. (forezhistoire.free.fr )
• ras ou rase, raze : se dit d'un tissu, d'une étofe très lisse.
• un rebeyral, ribayral: rive, bord de cours d'eau (Recueil lexicographique occitan" Pierre casado 2012). Compoix de Joncels 1651.
• un rec: un ruisseau dans l'Hérault (Compoix de Lunas 1671); on trouve aussi req (Compoix de St Martin des Combes 1668)
• réfection: tradition du repas de funérailles offert aux prêtres officiants. (ou encore réfection corporelle)
• répéter: terme juridique, réclamer. (Littré). la "répétition": la réclamation.
• rescindant du verbe rescinder qui signie annuler un acte frappé de lésion (un contrat signé mais dont l'une des parties se voit lésée par rapport à l'autre)
• un rieu: un ruisseau (in Compoix 1606 Montfa 81)
• ritte, une toile de ritte: toile commune de chanvre du Dauphiné, de différentes qualités selon que l'ensemble est de chanvre, ou par moitié chanvre et étouppe (voir ce mot). Fabriquées à Voyron, Grenoble, Crémieux (et vendue hors de la région), St Marcellin (usage régional surtout). "Dictionnaire universel de la géograpgie commerçante" Jacques PEUCHET 1860 Paris.
• le role: ou listes des habitants mis à contribution; cette liste est établie par les collecteurs et souvent sujette à contestations. On dit enrôler pour mettre sur la liste d'équipage par exemple.
• une robine: de l'occitan "robina", canal, fossé
• la romaine: balance à poids très simple, utilisée depuis l'antiquité.
• le rouet: une roue dentée hydraulique fixée à l'arbre vertical d'un moulin et entraînant la meule. (Forez, rapport sur l'état des moulins de Malleval, 1684)
• le rouire, rouyre, rove: chêne blanc ou rouvre (Compoix d'Avène 1644)
• la rouvarede: de l'occitan "rovareda" ou rouvraie: lieu planté ou complanté de chênes blancs. (Partage de biens 1657, Les Plans 34)
• les royaux: contrat passé avec le roi assurant la protection royale en échange d'avantages fiscaux ou "royaux". On trouve cette expression en 1787 dans des actes passés par des tenanciers de l'abbaye cistercienne de Nonenque en Rouergue.

Lettre S  Retour

• Saint Sébastien, le 20 janvier
• une sagne ou saigne occitan sanha: pré marécageux, tourbière.
• sardil: de serge; une robe sardil, une robe de serge. CM du Forez Sud 1633
• sargue: du mot occitan, sarga, la serge. (CM 1694 région de Castres.
• le seau: mesure de capacité, 11 litres environ (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• la serge ou sarge: étoffe de laine grossière.
• la seda: la soie. "une robe couleur de la sede" CM 1580, Sur Aveyron.
• le selho, ou seillon (Ambert, 69): seau de bois plutôt utilisé pour la traite. (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• le Sénéchal: en terre du Sud, le sénéchal est officier de Justice royale au même titre que le Bailly l'est dans le reste du royaume.
• la Sénéchaussée: territoire administré par le Sénéchal (exemple le Rouergue) mais aussi cour de justice.
• la sétive de pré: ou "journal" de pré, mesure de surface d'un pré à faucher, liée au temps nécessaire à un homme seul.
• si quae mulier: Le parlement de Paris rendit le 29 Juillet 1595, un arrêt en forme de réglement, par lequel il fut enjoint aux notaires de faire entendre aux femmes qu’elles ne peuvent s’obliger valablement pour autrui, surtout pour leurs maris, sans renoncer expressément au bénéfice du velleïen (voir plus bas) et de l’autentique si quæ mulier, et d’en faire mention dans leurs minutes, à peine d’en répondre en leur nom, et d’être condamnés aux dommages et intérêts des parties.
• un sitadour: c'est une installation hydraulique de scierie mécanique. in "Gallica" BNF, Dialecte d'Oc d'Ambert. (Partage de 1662, Job 63)
• le solièr: occitan, n.m. le plancher, l'étage. Une "maison en solié", maison à étage (compoix de Monfa 1606)
• de soir: l'ouest (en Forez)
• la sollidité: solidarité (en forez)
• une solution: paiement en plusieurs solutions ou échéances
• sortir à effet: terme juridique de jurisprudence. Idée de faire appliquer, donner de la force à un contrat de mariage en définissant les conditions de viabilité du mariage par la dot. (CM Auvergne 1706)
• soubsné: soussigné
• à la souche: type de bail où les bêtes sont confiées à un éleveur avec partage des fruits (bail à mi-fruits ou à miège en occitan du manguedoc) et sur une durée définie (5 ans pour une bail à la souche à St Félix de Sorgues, Rouergue, en 1650). La souche, c'est le troupeau confié, le croît ou creis (en occitan du languedoc, bail sur Lodève en 1625) c'est ce qui a été produit chaque année.
• souloir: du verbe latin solere avoir l'habitude, avoir coutume de. Pour Littré, cet archaïsme ne s'utilisee plus qu'à l'imparfait.
• stipuler: énoncer expressément par écrit; s'engager par stipulation, par un acte écrit.
• le suel: dans les Monts du Lyonnais, le suel était une place où l'on battait le grain au Moyen Age. (source: histoire de Montrottier, 69, http://montrottier.fr/index.php?page=histoire )
• suité: "les brebis suitées", avec leurs agneaux (voir suivant).
• suivant: dans l'expression brebis et leurs suivants, leurs agneaux. (Dot de Cm du Forez Jarez Lyonnais XVI°, XVII°)
• la surannation: c'est la cessation d'un acte, son expiration après un temps donné. (procuration, Lodève, 1779)
• la surcensive: (voir censive) on dit bien surloyer?
• syn fedum: en Languedocien, bête à laine.(Dictionnaire Occ-Fr Lo Congres)   CM de 1610 Lodève: "deux brebis syne fedes"

Lettre T  Retour

• le taillable: ensemble des terres soumises à la taille royale.(Languedoc XVIII°)
• la taille seigneuriale: impôt que le seigneur peut lever dans certaines circonstances. (mariage de sa fille, rançon s'il est fait prisonnier à la guerre, voyage lointain ..) Impôt plutôt rare car l'administration royale prélève la taille et y voit une remise en cause du pouvoir royal. Trouvé au terrier de La Gimond, St Héand. 1583-85. Forez.
• une taillade: lieu boisé, avec des taillis.
• les tailles et étapes: l'origine de cet impôt direct est l'entretien de l'armée royale; les étapes sont les lieux d'approvisionnement en nourriture et fourrage des troupes et montures.
• un tallie-pré: ou talho-prat (Ambert, 63) sorte de pioche large, avec un côté relevé et coupant pour faire les rigoles d'irrigation des prés. (Glossaire vocabulaire d'Oc de la commune d'Ambert, Leon CLEDAT, 1912, site Gallica, BNF)
• une taravelle: en Savoie, une longue tarière. (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• une tarayre: une tarière, grosse vrille pour le bois
• la teille: l'écorce du chanvre ou du lin
• teiller: enlever l'écorce du chanvre. Le chanvre mâle s'écorce et le chanvre femelle se broie. (Dictionnaire du monde rural Marcel LACHIVER)
• la tenure, tenement: une terre donnée par un seigneur moyennant redevance. On trouve en pays d'Oc le terme tendure (Conflit d'arbres, 1688, Montfa, Tarn 81)
• une tine: du mot occitan tina qui désigne la cuve où le vin fermente. (Philippe CORBIERE, Tarn)
• de terral: orientation nord ouest (Languedoc)
• le teston: monnaie d'argent (premiers émis en 1514, Louis XII, derniers émis sous Henri III) équivalente au départ à 10 sols et quelques deniers, à la fin 1/4 puis 1/8 d'écu. Démonétisée sous Louis XIII, en 1641. (Wikipedia)
• touche: les mariés promettent par leur touche (CM XVII° Chazelles sur Lyon): il s'agit de toucher les Evangiles au moment où l'on promet de respecter les termes du contrat. On trouve l'expression de "les Saints Evangiles manuellement touchés". Parfois il ne subsiste que le mot touche.
• touselle, toselle, thouzel ..: blé froment cultivé dans le midi, le meilleur, pour faire du pain blanc
• un traves ou travers: un terrain à forte pente dans le Midi. (Compoix de Lunas, 1671)
• la trémie: sorte d'auge inversée contenant les grains qui s'écoulent entre les meules
• le blé trémois: d'après Littré: blé de printemps, qui croît en 3 mois; ou mélange de froment, seigle, avoine, pois .. que l'on coupe vert au printemps pour nourrir les bêtes.
• la trousse: mesure d'Ancien Régime pour le foin: 146Kg, correspondant au tiers d'une charretée.( forezhistoire.free.fr )

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• Une vacine: jeune brebis n'ayant pas encore eu d'agneau (Rouergue). On dit aussi captale
• Le vas: la tombe; expression fréquente: vas et tombeau.
• un : en occitan, un voile, une étoffe. (Dictionnaire Occitan Lo Congres). In test Sud aveyron, 1585.
• La velelle: ou vedela : occitan, la génisse d'un an avant le premier velage.(Dictionnaire Occitan Lo Congres). In mariage Job 1657. Voir supra brave.

• Le privilège velleïen: Il s'agit de la question de savoir si les femmes peuvent engager leur biens (obligation) pour cautionner leurs maris ou un tiers.

  Longtemps, jusqu'au XVI° siècle, le droit romain a prévalu: Loi Julia (- 18, Auguste) qui fait du mari le maître des biens dotaux de sa femme (on retrouve cette formule dans les actes notariés même au XVIII°). Mais celle-ci pouvait avoir des biens propres, non dotaux et les obliger. Sous les consuls Marcus Silanus et Vellaeus Tutor (26 après JC, règne de Tibère 14-37) confirmés sous l'empereur Claude (41-54 après JC) par un décret du Sénat (Sénatus consulte) la mesure étend à toutes les femmes (mariées, filles ou veuves) un "privilège" particulier: du fait de la "faiblesse de leur sexe", et parce qu'on "peut les tromper aisément", on ne peut leur imposer de satisfaire à une obligation de leur part dans un cautionnement pour un tiers (sauf si cette caution a été entachée par elles de fraude intentionnelle ).

  Ce "privilège velleïen" les rend donc irresponsables et leurs biens sont protégés. Jusqu'au XVI°, les notaires (ceux qui sont au courant, M° PAUCHE à St Héand par exemple) rappellent ce privilège lors du contrat de mariage. On trouve des formules comme "renonce à la loi Jullia, au bénéfice ou privilège du Senatusconsulte Velleïen et à l'authentique si qua mulier (voir plus haut) En 1595, le Parlement de Paris fait obligation aux notaires de le mentionner afin que l'épouse y renonce expressément.

  Or pour les créanciers qui réclament leur dû, ce privilège se traduit en perte sèche. Et en 1606, un édit d'Henri IV supprime cette disposition. Les obligations faites par les femmes sont validées, même si le notaire ne leur a pas demandé de renoncer à ce privilège "velleïen".

  Comme cet Edit de 1606 n'est enregistré qu'au Parlement de Paris, il ne s'appliquera que peu à peu à l'ensemble du royaume, et par exemple pour le Lyonnais, Mâconnais, Beaujolais, Forez (qui relèvent pourtant du Parlement de Paris!), qu'à partir de 1664. Les provinces récemment rattachées (comme l'Alsace) ne l'appliqueront que plus tard.   Autre référence à la Loi Julia de fondo doti loi Julia de fondement de la dot dans un CM de 1580, Sud Aveyron.

• de vent: le sud en Forez
• une verchière: enclos attenant à la maison. Jardin potager. (Terrier de La Gimond, 1583, Forez)
• un vergne ou verne (occitan vèrnh) ou aulne. Lieux humides. (origine du nom Vernazobre, Compoix de Dio 1658).
• verquière: expression appuyée pour le mot dot; on dit dot et verquière.
• la viduité: période du veuvage de l'épouse pendant laquelle elle ne pouvait en principe contracter un nouveau mariage. 300 jours souvent, soit un peu plus qu'une grossesse menée à terme. D'où l'expression "vivre viduellement" (ne pas se remarier) utilisée dans un testament comme condition pour un légat lui permettant de vivre indépendamment de l'héritier universel mais sur les biens du testateur (son mari défunt).
• la vye, le sentier; la vyal dans le Compoix d'Avène (34) de 1644. (recueil lexicographique de Pierre CASADO 2012)
• un viguier: juge royal au niveau local qui, en terres d'Oc, a les mêmes fonctions que le prévôt dans le reste du royaume
• un viol: avec accent grave sur le o, en occitan, un chemin, ou un rigole dans un champ. (Compoix de Monfa 1606)
• un violet: un chemin, un sentier (Forez)
• une voute terme désignant une cave ou une partie de cette cave (Test Lodève XVII°. Philippe CORBIERE)

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• xi: abréviation de etc ..; très fréquent dans les actes rencontrés en Auvergne XVII° XVIII°

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