Actes notariés   La part de la foi   Famille ORELLU

AD42 5E entrée15bis 27: Maître Rony St Bonnet le Château

1° juillet 1720 Testament de Jacques MONTCEL

en faveur de de sa femme Marie ROBERT *

Par devant le notaire royal à St Bonnet, est comparu Jean MONTCEL laboureur, habitant grangier au lieu de Salunaux, paroisse de Périgneux, lequel, quoiqu'indisposé de sa personne, néantmoins sain de son bon sens, paroles et entendement ainsy qu'il nous est apparu et aux témoins après nommés, voulant régler ses affaires et disposer du peu de vivre qu'il a plu au Seigneur de luy donner, affin d'éviter tout procès entre ses enfants (.) a volontairement fait et déclaré son testament nuncupatif* et ordonné (.) dernières volontés comme suit

Premièrement a très humblement demandé pardon à Dieu de tous les péchés qu'il a commis contre sa loy, son commandement et la Sainte Eglise, le suppliant de les luy vouloir pardonnet et de coloquer* son âme au royaume céleste lorsqu'elle se séparera de son corps, la sépulture duquel il élit au cimetière de la paroisse où il décédera,
voulant être célébré le jour de son enterrement deux messes à haute vois, autre deux à la quarantaine et pareil nombre un an après, plus quarante messes à basse voix par les Sieurs Curé et Prêtres de la paroisse où il décédera, ou les Révérents Pères Capucins de St Bonnet au choix de son héritier, auxquels célébrants sera donné la rétribution accoutumée à mesure qu'ils les diront
plus tout, estre aumosné le plus tôt que faire se pourra aux pauvres le pain de dix bichets* de bled, plus donne auxdits Révérents Pères Capucins de St Bonnet deux bichets de bled à eux payables à Notre Dame de Septembre qui escherra après son décès.

Item donne lègue led testateur et par droit d'institution et légat particulier (.) à Jean et Jacques MONTCEL ses deux fils, la somme de cinquante livres à chacun, plus donne par même droit d'institution que dessus et légat particulier à Benoite MONTCEL sa fille la somme de cent livres, lesquels hoirs et légats payables à ses enfants lors de leur majorité, mariage ou autre établissement sans intérêts jusqu'alors,
voulant outre iceux qu'il a souvent nourris et entretenus aux dépens de son hoirie en travaillant pour eux au bon service d'icelle à leur possible et ce pour tout ce que chacun de ses fils et fille(s ?) pourroient avoir et prétendre de ses biens, led nommant et instituant chacun d'eux au moyen dud légat pour ses héritiers et héritière particuliers et particulière,
aussi de tous et un chacun ses biens meubles et immeubles, droits, noms, raisons et actions présents et advenir dont lad institution n'a pas disposé, il a fait, créé, institué et de sa bouche nommé pour son héritière universelle et (.) Marie ROBERT sa bien aymée femme à laquelle il veut qu'il advienne et appartienne de plein droit sans aucune forme ni figure de procès, sitôt son décès arrivé, à la charge d'acquitter les susd légats, de nourrir et entretenir ses enfants jusqu'à ce qu'ils soient en état de gaigner (sic) leur vie et de les élever dans la crainte de Dieu huit cent cinquante livres, à laquelle somme il apprécie le tout par (.) cognaissance qu'il en a,

nommant pour tutrice à sesd enfants lad ROBERT leur mère (.) la priant d'accepter et de ne faire aucun (.) d'accepter son hoirie purement et simplement,

après quoy led testateur a cassé et révoqué tout autre testament, codille, donnation et autres dispositions qu'il pourroit avoir cy devant fait, voulant et entendant que le présent soit le seul valable et reçu, et ordonne qu'il vaille par forme de codicille donnation à cause de mort, et enfin par toutes les autres meilleures formes introduites en faveur dud testateur

et après que le présent testament lui a été lu, relu et bien donné à entendre, led MONTCEL a déclaré icelles estre ainsy ses dernières et véritables intentions sans vouloir ny changer ny diminuer si ce n'est qu'il prie sad femme de vouloir faire dire quatre messes à basse voix dans l'église de Notre Dame du Puy en Velay pour le repos de son âme.

Fait et passé aud lieu de Salunaux, domicile dud testateur avant midi, le premier du mois de Juillet mil sept cent vingt, en présence de Claude et Jean CROS et Jean BONHOMME (.) laboureur demeurant tous trois au présent lieu de (.), Jacques CROS et Claude FAURE demeurant (.) fils de Pierre FAURE et (.) Jean Baptiste PEYRON fils de M° Mathieu PEYRON demeurant tous trois au village de Tremolin, Benoit MICHALON demeurant grangier au lieu de Chossin et Jean REYNAUD demeurant à (.) fils à autre Jean REYNAUD, tous lesd témoins laboureurs demeurant (.) la paroisse de Périgneux, témoins lesquels avec led testateur ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis et sommés à la réserve de Jean CROS qui a signé.

CROS,   RONY, notaire royal.

Le testateur est décédé )à la fin de Juillet 1720. Expédié à Jacques ORELLU

notes